Le caractère ambitieux et novateur du projet, conjugué à l’importance du consortium qui lui est rattaché, implique un certain degré d’organisation et de dévolution des tâches. L’objectif global du projet DANUBIUS est l’étude historique et archéologique de l’organisation et des réseaux ecclésiastiques des provinces danubiennes de l’Empire romain tardif, à savoir à l’époque de la christianisation de la région. Comme il n’y a pas eu de travail de synthèse sur ce sujet depuis 1918, le terrain pour une nouvelle histoire de cette question sera préparé à travers deux bases de données principales : l’une consacrée à l’heuristique des sources, l’autre à la prosopographie chrétienne. Afin de fournir des données inédites à la première de ces bases de données, une étude de cas sur le site romain tardif de Zaldapa (Krushari, Bulgarie), peu étudié jusqu’à présent, malgré son importance historique majeure, complétera le travail. L’ensemble forme les trois axes autour desquels le projet DANUBIUS est structuré. Unie par un SIG, cette compilation de données et d’études de cas servira de laboratoire à la mise en œuvre d’outils conceptuels innovants ainsi que d’une nouvelle synthèse.
Le SIG – Le SIG qui sera déployé est placé en tête des trois axes, car il les réunira tous dans un même outil. L’idée globale est de produire un outil qui permettra une géolocalisation précise de la provenance des objets, édifices et inscriptions chrétiens de la fin de l’Antiquité, avec un accès immédiat aux références tirées des sources littéraires sur le christianisme antique. En outre, l’outil renverra à l’information prosopographique chrétienne disponible pour chaque site. En combinant toutes ces informations, il sera alors possible pour l’utilisateur de rassembler très rapidement tout le matériel nécessaire pour l’étude du christianisme dans un lieu donné (ville, groupe de villes, région, etc.). De plus, l’inclusion de l’information prosopographique permettra également de tracer les mouvements des individus et d’établir leurs réseaux de relations. Visuellement, le SIG sera une carte interactive et les utilisateurs pourront le déployer selon différents critères. Les résultats apparaîtront sous la forme d’un atlas de sites correspondant à ces critères. L’utilisateur pourra alors sélectionner chaque site et rechercher les informations géographiques, de même que les autres données. À partir du SIG, il sera possible d’entrer dans les bases de données – qui sont indépendantes, même si elles sont interconnectées –, ce qui pourra aussi conduire en sens inverse, à savoir vers le SIG.
Déploiement sur Chronocarto (en cours).